Archive for the Category » Stéphanie «

Les garçons ont besoin d’aide, merci de vous exprimer.

Notre apprentissage de la démocratie vient de montrer ses limites et on a besoin d’aide pour convaincre les filles. A cet instant le scrutin est de 2 contre 2, les garçons 2, les filles 2. Pour mémoire le petit blond ne peux pas voter mais il fait la campagne avec les garçons.

Avec Stéphanie on s’est donné liberté totale jusqu’au prochain scrutin MARDI 16 Juillet, tout est permis.

Alors quel est l’enjeu ? En fait on a réservé un bungalow pour 3 nuits sur une petite île au large de Sihanouk ville. Le bungalow est basique : un lit une moustiquaire.

L’idée en débat :

Y va-t-on  normalement ?

Y va-t-on en Robinson avec uniquement : Maillot de bain,T-shirt, brosse à dents, couteaux et carte bleue ?

Les garçons sont hyper motivés pour l’aventure, les filles voient l’idée sans percevoir la belle portée qu’elle peut avoir, se retrouver ensemble face à nous durant 3 jours. Une occasion unique de faire un bilan.

Bref merci de votre aide par des commentaires ou mails aux filles. Les voisines, je suis sûr que vous seriez déjà dans le bateau, sans aucun super-flux.

 

 

Tuol Sleng, par Stéphanie

On peut difficilement aller au Cambodge sans penser à son histoire récente, à la période pendant laquelle les khmers rouges étaient au pouvoir et à tous les crimes qui ont été commis au nom de la révolution.

A l’occasion de notre passage à Phnom Penh je suis allée visiter le musée de Tuol Sleng. Cet ancien lycée français a été transformé de 1975 à 1979 en prison où près de 20000 personnes, accusées sur n’importe quel motif d’être opposants à la révolution, ont été emprisonnées, torturées et tuées avec femmes et enfants.  Depuis 1979, cette prison est devenue un musée nécessaire au devoir de mémoire.

Dès que je suis entrée dans le premier bâtiment, j’ai été saisie par l’émotion. Ce sont des salles  de tortures. Dans chaque cellule, il reste un lit métallique, qui était à l´époque branché sur le courant électrique, des chaines et une photo de prisonnier sur ces lits.

Le bâtiment  suivant a été transformé en mémorial avec des panneaux sur lesquels sont affichés des milliers de photos de prisonniers. Les khmers rouges avaient pour habitude de faire des portraits  de chaque prisonnier à son arrivée dans le camp mais aussi à sa mort. Des hommes, des femmes, des enfants, des familles entières puisque quand une personne était suspectée d’être contre la révolution la famille entière était arrêtée. Difficile de se détacher de ces regards. Certains fiers, d’autres abattus, perdus… des milliers d’yeux qui me poursuivent depuis la visite. Les photos de tortures qui côtoient les portraits sont difficilement soutenables.

Dans le troisième bâtiment les cellules ont été laissées intactes. Des cellules collectives ou des cellules individuelles de 0,8m sur 2m. Très peu de monde pendant la visite. J’étais seule dans la  partie de cellules individuelles. Je suis vite sortie. Oppressant. Mal à l’aise, presque l’impression d’entendre les cris.

Enfin dans le dernier bâtiment des témoignages. Témoignage sous forme de dessin d’un des 7 survivants de ce camp sur ce qu’il a vécu et les différentes méthodes de tortures utilisées. Témoignages de famille de victimes.

Plus étonnant, témoignages aussi d’anciens khmers rouges, souvent adolescents à l’époque et qu’on retrouve aujourd’hui en photo dans leurs nouvelles vies à près de 50 ans.

Enfin les photos des leaders khmers rouges et les suivis des procès en cours. Douch le responsable de la prison de Tuol Sleng a été condamné en 2012 à perpétuité. C’est le seul à ce jour à avoir été condamné. D’autres procès sont actuellement en cours.

De 1,7 à 2,2 millions de personnes, soit près du quart de la population, ont été tuées entre 1975 et 1979 sous le régime de Pol Pot.

Je ne rentre pas dans les détails de toute la période qui précède l’arrivée des Khmers rouges et de Pol Pot au pouvoir, la colonisation, les attaques américaines…. Il y a de nombreuses œuvres qui traitent du sujet. Certains ont surement vu le film « la déchirure ». Les livres sont nombreux aussi. Un des plus connus est le livre « le portail » de François Bizot, français qui a travaillé au Cambodge de 1965 à 1975 et qui a été détenu par les khmers rouges.

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Elle me manque…..

 Il nous reste 3 semaines de voyage, et je compte les jours qui me rapprochent de ………………………ma salle de bain!!!!!!!!!!!

En effet depuis le mois de février que nous voyageons en itinérance, le confort de la plupart des salles de bain est bien loin de notre standard européen.

Je regrette le temps béni où nous avions le 6ème membre de notre famille, le CC. Et oui sa salle de bain était petite, mais elle était bien équipée, propre, privative et il y avait souvent de l’eau chaude. Son seul problème c’est qu’il n’y avait pas toujours assez d’eau pour 5 douches !!!!!!!

En Bolivie nous avons testé nos premières salles de bain dans les hôtels. Nous avions le plus souvent des douches communes à 3 ou 4 chambres, soit une douche pour 10 à 15 personnes.

En Asie, à culture différente, salle de bain différente et souvent minuscule. Les enfants ont découvert les toilettes à la turque qui sont la norme ici. Le plus souvent sans chasse d’eau. Il faut prendre de l’eau dans une bassine avec un récipient pour tirer la chasse. C’est tellement la norme qu’à l’aéroport de Kuala Lumpur où les toilettes sont « à l’européenne », il y a cette affiche dans les toilettes !!!!

Le palmarès de mes salles de bain :

La plus petite : A Phnom Penh, dans une pièce de moins d’1m sur 1,5m, ils ont réussi à faire rentrer  douche, lavabo et WC.

La plus grande : Aux iles Gili en Indonésie. Grande classe pour cette salle de bain semi-ouverte

La plus loin de la chambre : Aux 4ooo iles au Laos pour aller aux sanitaires, il faut sortir de la guesthouse, traverser le petit chemin et aller au fond  du jardin des propriétaires !!!

La plus simple : A Kiet Knong au Laos. Ici pas de douche. On se rince en se versant des bassines d’eau dessus.

La plus originale mais que je n’ai pas testée, c’est de se laver avec les villageois dans le Mekong.

PS : Pour celles et ceux qui qui auraient un doute, le « je » est celui de Stéphanie.

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100 ans à nous 5.

Même si la contribution est tout à fait inégale, on a fêté ensemble nos 100 ans ce dimanche. Ils auront duré 3 semaines mais auront été à un bon moment de vie de la famille.

Bref on s’est fait plaisir, journée cool scooter pour aller se baigner dans une cascade et restau classe le soir. En dessert un gâteau de pancakes à la banane, c’est dimanche tradition oblige.

 

 

Deux jours autour de Chiang Mai, par Stéphanie

 

 

Hier nous avons décidé sur un coup de tête de partir avec un tour organisé pour un trekking de deux jours dans les alentours de Chiang Mai dans le nord de la Thaïlande.

Avant de partir pour la randonnée, le guide nous dépose à l’entrée d’un village Karen. C’est un village long-neck (femmes girafes) dans lequel la plupart des femmes portent des colliers en spirale qui enserrent leur cou. Au fil du temps elles rajoutent des anneaux. Ces colliers donnent l’impression que leur cou s’allonge.

C’est une communauté dont j’avais entendu parler mais que je ne situais pas en Thaïlande. Les agences proposent l’option visite d’un village karen comme on propose l’option balade à dos d’éléphant. Nous avons hésité avant de prendre cette option. Peur de visiter le village comme on visite un zoo et de regarder des bêtes curieuses. Mais rassurée par la façon dont nous avions vécu les visites de villages traditionnels en Indonésie et les échanges qui avaient pu être établis,  nous avons finalement choisi d’aller voir comment vivait cette communauté.

En fait plus qu’un village c‘est un marché tenu par des femmes « long-neck ». Nous faisons rapidement demi-tour, nous sommes trop mal à l’aise. Les craintes que nous avions  étaient bien fondées. On a presque l’impression d’être entrés dans un zoo. Il n’y a pas d’échange possible. Le guide n’est pas avec nous on ne peut donc pas lui demander de servir d’interprète pour pouvoir parler avec les femmes.  Je ne trouve pas les réponses aux questions que je me posais : pourquoi ces colliers, à partir de quel âge, quand des anneaux sont-ils rajoutés, les effets sur leurs corps, pourquoi certaines en ont aux  genoux. Frustrant et le sentiment d’avoir cautionné

l’exploitation de ces femmes.

On part pour la rando. Cette fois il y a un guide, on devrait donc éviter les mauvais plans et arriver à bon port !!! On part à 12h. Pas  sur que ce soit la meilleure heure par 40°. Mais nous partons plein d’entrain. C’est long très long, ca descend beaucoup et surtout ca remonte beaucoup. La rando est rythmée par les « j’ai soif », « c’est quand qu’on arrive » « j’en ai marre de marcher », mais au bout du compte les enfants ont vraiment bien marché. On passe d’une colline à l’autre aux milieux des cultures sur brulis. Tout est brun, sec, presque désertique. La saison des pluies qui arrive va transformer le paysage. On traverse ensuite une forêt de bambous.

Apres 3h30 de marche, on arrive enfin dans le village ou nous devons passer la nuit.  C’est aussi un village Karen. Nous ne le savions pas et j’espère que le contact que nous aurons va effacer la mauvaise sensation que j’ai ressentie ce matin. Lorsque nous arrivons le village est quasi désert. Seules quelques femmes sont dans le village. Les autres villageois sont au centre d’éléphants où ils sont embauchés.  A partir de 17h le village se met à vivre, les enfants et villageois rentrent. C’est  un petit village. Il n’y a que 3 familles.

Je fais une tentative pour parler à une femme. Mais avec mes deux mots de thaï (bonjour, merci) et ses trois mots d’anglais (100 baths, 150 baths, discount), la conversation est difficile. On arrive juste à se dire qu’elle a deux enfants de 3 et 5 ans et que j’ai trois enfants. J’essaie de faire venir le guide pour qu’il traduise, mais il ne se rend pas dispo. Nouvelle frustration.

De son côté, Candice tente aussi le contact avec les enfants entre jeux dans la forêt et

marelles.  On sent qu’il y a moyen de jouer avec les enfants (r de jeux n’est jamais bien loin, même si depuis un moment notre fil rouge trouve peu d’occasion de s’exprimer) , mais sans le guide nous n’y arriverons pas. Mais il fait à nouveau preuve de peu de bonne volonté et recule le moment de jouer jusqu’à ce que la nuit tombe et qu’on ne puisse plus jouer.

Demain le programme est chargé : visite d’un centre pour éléphants, rafting, mais ca je laisse Candice, Vaïk et Elian vous le raconter.

Je reprends cet article deux jours après cette rando. Le sentiment d’avoir participé à une exploitation n’est pas retombé. Je dirai même qu’il s’est accentué. Effectivement en rentrant, je suis allée sur internet pour essayer de trouver des infos sur ces communautés Karen. Et tout ce qu’on a lu n’est pas glorieux, nous confirme l’exploitation de ces communautés et nous permet de comprendre une partie de ce que nous avons vécu et ressenti dans ces villages.

Ces communautés sont en fait des communautés birmanes qui ont fuit la dictature de leur pays il y a une cinquantaine d’années. Ce sont des refugiés politiques. Ce statut ne leur donne aucun droit : ils n’ont pas de papier d’identité thaï, ils n’ont pas le droit d’exploiter des terres, pas le droit de travailler.

Face à l’intérêt croissant que les touristes, nombreux en Thaïlande, portaient à cette communauté et leur particularité, des agences de voyage se sont emparé du phénomène et on reconstitué des villages. Contre rémunération, ils doivent y  habiter. Les femmes avec leur collier doivent toujours être présentes pour les touristes et ne doivent pas quitter le village. Le guide nous avait effectivement expliqué que chaque famille recevait une rémunération mensuelle de 5000 baths (environ 140 euros)  et que l’agence employait les hommes dans le centre des éléphants.

Dans certains articles, il est expliqué que la tendance est à la perte de cette pratique des colliers. Je me demande jusqu’à quel point les femmes et même la petite fille de 3 ans que l’on a rencontré dans le village sont libres de leurs corps et de choisir  de porter ces colliers. Dans le village en effet 1 seule petite fille sur les 5 qui jouaient avait un collier. La proportion était plus élevée chez les femm

es, mais guère plus.

Alors que penser. Est-ce qu’on a bien fait d’y aller ou aurait-on du s’abstenir ?

J’avoue que je n’ai pas trouvé de réponse toute simple.

D’un côté je me dis que temps que les touristes comme nous irons dans les villages, jamais ces communautés ne pourront retrouver la liberté de vivre comme elle le souhaite, en gardant ou en abandonnant leur tradition selon leur propre choix, elles continueront à vivre en se sentant observées, épiées du fait de leur coutume.

D’un autre côté je me dis qu’en tant que refugié leur avenir est dans des camps, comme près de 130 000 personnes sur la frontiè

re Birmane,  que le minimum qu’on leur apporte leur permet de vivre décemment dans des villages – même si ces villages sont complètement artificiels et créés par les agences de tourisme – et non dans des camps.

Mais cet argument n’est –il pas juste là pour apaiser ma conscience d’avoir joué le jeu des agences en allant dans ce village, en photographiant ces femmes et ces enfants.

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Arrivée chaotique à Chiang Mai, par Stéphanie

 

Pour aller à Chiang mai dans le nord de la Thaïlande, on décide de prendre un bus de nuit.  En Thaïlande les bus sont réputés confortables. Une nuit correcte s’annonce donc,  avec seulement des réveils furtifs lors des différents arrêts.

Je me réveille une nouvelle fois à 4h15 quand le bus s’arrête dans un terminal. Je ne sais pas où nous sommes. Rien n’est écrit en anglais, mais ce n’est pas grave, l’arrivée à Chiang Mai est prévue pour 7h00. Un petit œil sur les enfants profondément endormis et je me réinstalle pour finir ma nuit, quand un monsieur bien énervé monte dans le bus et vient vers nous. Je ne comprends rien de ce qu’il dit sauf « Chang Mai » !!!!!!!!!!!!!!!!

Panique à bord nous sommes déjà arrivés à Chiang Mai. On récupère nos affaires en quatrième vitesse, on réveille les enfants – du coup sans ménagement – et nous voilà à 4h15 au terminal de bus.

Il ne nous reste plus qu’à trouver un endroit pour finir la nuit. Deux options : rester au terminal jusqu’au matin (ca fait long avec les enfants) ou aller en centre-ville pour essayer de trouver un hôtel. On opte pour le second choix et nous voilà partis en tuk-tuk vers un hôtel repéré dans le lonely planet.

Forcement à 5h du matin l´hôtel est fermé. La réception ouvre à 7h00. Je laisse la famille devant l’hôtel et je fais le tour des guest-house dans le quartier, mais tout et fermé.

A 7h00, je prends au saut du lit les réceptionnistes, mais là encore peu de succès. Il n’y a souvent que des chambres pour 2. On m’a même proposé de prendre 3 chambres !!!!! Et quand une réponse est positive, l’enthousiasme retombe vite. «  Super et on peut venir maintenant ? »  « ah non la chambre est occupée, elle ne sera pas libre avant 11h »  Pas cool.

Je ne suis pas loin de craquer, quand enfin dans une guest house il y a une chambre de libre. Le temps de ramener la petite famille et nous voilà installés. Il est 7h30.

J’admire encore en écrivant ces mots la capacité d’adaptation de Candice Vaïk et Elian qui sont restés cool pendant  ces 3 heures un peu galères.

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Dansez maintenant, par Candice et Stéphanie

Article de notre partie de voyage en Indonésie

Nous avons, par deux fois, assisté à des spectacles de danse balinaise.
La première fois s’était à Padangbai dans le sud de Bali. Nous avons eu la chance d’arriver dans la ville au moment de la fête du temple : 3 jours de cérémonie qui s’achevaient chaque soir par de la danse. Danse et religion semblent très liées.
J’ai été impressionnée par cette expression corporelle, mélange de danse et de théâtre où les danseurs sont accompagnés par un orchestre gamelan principalement constitué de percussions.
Chaque partie du corps s’exprime.  Les gestes de la main et des doigts en particulier sont très précis. A certains moments l’expression passe uniquement par les mouvements des yeux.
Bref un spectacle magique ou j’ai été transportée dans un monde de légendes et de mythes. Toutefois j’ai apprécié l’esthétique sans comprendre malheureusement tout le sens de ce qui était interprété.
La seconde fois nous étions à Ubud où chaque soir une dizaine de spectacles sont proposés aux touristes. C’étaient les mêmes danses, mais dans le cadre d’une salle de spectacles, assise sur une chaise en plastique, entourée de touristes, j’ai été moins touchée. Par contre le clou de ce spectacle, c’était la prestation sur scène pendant quelques minutes d’une petite savoyarde !!!
Et toi Candice qu´est ce que tu en as pensé ?
J’ai adoré les spectacles, surtout à Ubud car au début il y  une présentation de cérémonie et à la fin des enfants déguisés en singe.
Les yeux de tous les danseurs, surtout ceux des filles, allaient très vite de gauche à droite.
Ils portaient aussi de très beaux costumes plein de couleurs.
Je suis montée sur scène. C’était trop bien. J’ai dansé avec un monsieur qui portait un masque de Jauk, c’est un démon.

Plan à la Vadrot, 1ère

 Depuis deux jours nous avons loué une voiture pour visiter Bali. Aujourd´hui au programme les lacs Buyan et Tamblingan et le village de Munduk dans les montagnes balinaises.

Le guide lonely planet explique qu’un chemin de 4km relie les deux lacs, temps estimatif est d’une heure et demi de marche. Vaïk est très motivé pour faire cette rando. Candice et moi beaucoup moins mais on se laisse convaincre. Comme c’est une traversée,  Adrien et Elian feront le tour en voiture et nous attendront à l’arrivée.

 Adrien me saoule en me demandant si j’ai pris à boire et à manger et en insistant pour que j’aille me renseigner auprès d’un local sur la randonnée.  En plus juste au moment de partir, il fixe une heure de repli au point de départ au cas où nous ayons un souci et que nous ne nous retrouvions pas à l’arrivée. Je l’écoute d’une oreille distraite, Je ne vois pas pourquoi j’aurais besoin d’une solution de secours !!!!! Pourtant je ne le savais pas encore, mais  je venais de partir pour mon premier plan à la Vadrot en temps qu’organisatrice!!!!  Un plan à la Vadrot c’est quoi ? C’est une galère, à priori sans risque physique, qui finit bien.

Nous sommes donc partis avec Candice et Vaïk. La première heure s’est passée impeccable, même si je me suis dit qu’au niveau du timing, une heure est demi ce n’était pas assez et qu’il faudrait surement plus de temps. Le chemin était large avec le lac à main droite et des temples qui ponctuaient la balade. Les enfants jouaient aux aventuriers. Ils ne pensaient pas que le terme aventurier était si juste…….

D’un seul coup le chemin se rétrécit, la forêt devient de plus en plus dense et cache le lac que je gardais en point de repère, il y a des chemins qui partent de tous les côtés. Le doute s’installe.

Je fais le point : Il est 11h, j’ai de quoi manger, de quoi boire et les enfants pour l’instant s’amusent et n’en ont pas encore marre…

Des jeunes indonésiens nous doublent. Ils vont aussi au lac Tamblingan. Rassurée je reprends confiance. Et effectivement le semblant de chemin nous amène au bord du lac, d’où j’ai une vision claire avec un temple au bout du lac qui me servira de point de repère. Enfin presque !!!!!!!

On s’enfonce à nouveau dans la forêt. Pour rejoindre le second lac il faut passer un col. On marche longtemps, mais je suis sure de me diriger dans la bonne direction !!!!!  D’un seul coup entre les branches je vois de l’eau. On se rapproche du lac. Ca doit  être le second lac vu que ca fait déjà 2 heures que nous marchons.

Mais là, déception. Je vois à nouveau le temple, mais cette fois étant donné le point de vue je ne suis pas du bon côté  et je suis partie pour faire le tour du premier lac. On revient sur nos pas, j’ai du rater un embranchement, mais j’ai beau le chercher, rien. Alors on reprend le chemin. On croise à nouveau les jeunes. Ils ont aussi perdu leur chemin et sont en train de tracer des nouveaux itinéraires avec leur coupe-coupe. On les suit. Pas très surs de nous mais au moins nous ne sommes  plus seuls. Par contre le ciel devient menaçant.

On arrive à un autre temple. De là on entend la route. Ni une ni deux on saute sur l’occasion. Si on retourne sur la route, on est sauvé !!!!!!! On repart donc plein d’entrain, mais  j’ai l’impression de tourner  en rond. Ce n’est pas qu’une impression, au bout de 20 minutes on se retrouve à nouveau au temple. Les jeunes sourient !!!! « La route, il faut monter les 400 m de dénivelés avec les escaliers » me disent-ils. C’est reparti. De grosses gouttes commencent à tomber et puis c’est le déluge. Ca y est les enfants craquent. Candice pleure, elle en  a marre et elle a peur.

Mais tous les plans à la Vadrot ont une happy end.

Après cette seconde tentative, enfin on atteint ………….une route.

On marche et  on croise Edwin. Il nous situe sur la carte. Un point positif, on est sur les rives du lac Tamblingan, par contre, on est à l’opposé du parking où je voulais arriver !!!!!! Quant au parking, il me dit qu’il y en a plein de ce côté du lac. Il nous propose de nous déposer avec sa voiture et comme il est presque 14h, il nous ramène au point de repli.

Il est 14h !!!!! Adrien ne devrait pas tarder. Sauf qu’entre temps lui, il s’est renseigné auprès des guides pour avoir des infos sur la rando. Et les infos, il aurait été judicieux de les avoir avant de partir : Peu de gens s’engagent sur ce parcours (ce qui explique que par endroit la nature a repris ses droits) ; la randonnée est donnée pour 3 heures ; il est déconseillé de partir sans guide car il est difficile de se repérer (je confirme). Bref comme Adrien sait que je vais mettre au moins 3 heures, il ne s’inquiète pas et ce n’est qu’à 16 heures qu’il vient au point de repli pour voir si nous y sommes.

Nous attendions chacun dans un warung (petit restaurant), moi au départ, Adrien à l’arrivée. Le temps de dire au revoir et merci à Edwin et à la femme du warung, et nous partons à l’arrivée !!!!!! Il

Pour le réconfort Adrien a pensé à tout. Et oui ! On est dimanche et nous sommes accueillis avec une assiette de crêpes qu’Adrien, Elian et leurs hôtes ont eu tout le temps de préparer dans l’après midi.

Made, le mari de la cuisinière est guide. Il m’explique que sans guide c’est trop compliqué. Il me montre la carte détaillée du site.

Tout est bien qui finit bien. En plus Made et sa femme nous ont invités à passer la soirée avec eux et dormir chez eux. La journée finit donc bien mieux qu’elle n’avait commencée.

Conclusion de Vaïk  : On a fait les aventuriers. Je n’avais pas peur mais juste je ne voulais pas que nous restions la nuit dans la forêt.

Conclusion de Candice : Je n’ai pas trop aimé la balade, en plus il y avait de la pluie et j’en avais marre. Je retournerai avec maman seulement si maman a un guide et une carte.

Conclusion de Stéphanie : Pour l’orientation ce n’est pas gagné. Patrice je ne sècherai plus une seule séance  de course d’orientation le mardi et le jeudi soir !!!!! Et c’est sur pour une prochaine rando j’irai prendre les infos auprès des locaux avant de partir.

Moisversaire N°9 : Climat tropical

On a sauté quelques bilans mensuels pour plein de bonnes raisons et voici une petite revue des troupes toujours vue par la rédaction. On a quitté l’Amérique du Sud il y a déjà 2 mois et on est donc entré dans notre quotidien d’itinérant.

On est passé aussi du statut de voyageur à celui de touriste. Les grands espaces ont disparu et on se sent oppressé par l’environnement naturel et humain.

 

Stéphanie : Le voyage la rajeunie, elle s’habille depuis peu en Gucci. Toujours reine de la gestion de la nourriture elle arrive aussi à garder le rôle de maitresse d’école. Son point faible : le surf.

 

 

 

 

Elian : Il grandit et parle bien, même très bien et son à propos devient agréable. Pour lui tout est normal, singes, dauphins, surf, hôtel avec piscine… Il nous demande parfois pourquoi on bouge tout le temps. Il est d’accord pour tout sauf quand les parents demandent. Ses cheveux font rêver les locaux mais quand ils prennent trop de photos il est capable de jeter du sable sur les appareils photo.

 

Candice : Adorable et facile, hyper sociable et envie de grandir, un voyage de rêve avec elle, elle compte jusqu’à 10 en 4 langues et veut faire ses études à Santiago plus tard. Le voyage est ancrée en elle. Quand elle veut elle envoie du lourd et surfe aussi.

 

 

Vaïk : Son anniversaire est tout proche, le 26 et on espère que l’excitation est fortement due à ça mais pas seulement. Il est dans l’opposition à tout ce qu’on demande. Pour l’école , il refuse souvent, Stéphanie garde néanmoins la barre. Il faudrait mettre « de surf  » après chaque mots sur l’école : école, exercice, planche de multiplication…Ses yeux sont tournés vers le retour en France.

 

 

Adrien : Toujours plein d’espoir dans le surf et la tête dans les volcans, le rapport de force avec Vaïk et Elian devient pesant et vivement des soupapes de sécurité. Le surf permet de garder la ligne, à défaut de garder les pieds sur la planche. J’ai adoré me baigner dans les aquarium. Les écoles me manquent.

 

Airs de Jeux N°25, 26 et 27 : Ecole en Indonésie

 

 

 

On n’oublie pas R de jeux, par Stéphanie

Adrien, entre deux explorations sous-marines, a exploré l’école de Gili Air.

A sa performance habituelle de prof d’éducation Physique, s’est rajouté cette fois la difficulté de s’adresser à des enfants dont il ne parle pas la langue. Mais pas de problème, il trouve un prof qui parle un peu anglais et c’est parti.

Nous voila donc partis, entrainant dans notre sillage Yaele, Juliette et Camille.

Nous avons le créneau de la récréation : 30 minutes c’est court, mais pour une première approche en Indonésie, c’est déjà bien.

Tradition oblige, Adrien attaque avec le Béret. Il a pour l’occasion appris à compter en bahasa indonésien. Les enfants ne connaissent pas le jeu, mais les sourires sur leurs visages sont sans équivoque : ils s’amusent et apprécient. Nous aussi.

C’est pour cela que nous sommes frustrés quand le prof sonne la fin de la récréation. Malgré tout il nous donne rendez vous le lendemain même heure. Cette fois ce sont les enfants qui nous apprendront des jeux. C’est agréable quand l’échange se concrétise.

Nous avons  par contre été pour la première fois confrontés à un esprit de compétition. Comme souvent, le but étant de jouer et de s’amuser, il n’y a pas de vainqueur. C’est l’école des fans, tout le monde a gagné. Mais cette fois le prof devant l’égalité fait rejouer un point supplémentaire pour désigner une équipe gagnante. Chaque équipe reçoit un lot différent !!!!!

Nous retournons à l’école le lendemain. Nous sommes attendus de pied ferme et le prof est à fond. Il nous apprend 3 jeux : le rond, le glissant et le carré chinois, et il en oublie même la fin de  la récréation !!! Cette seconde séance étaient beaucoup plus animée et on quitte l’école un gout d’inachevé de notre part.